Le Cheval, cet athlète méconnu…
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Hello Cher(ère)s Cavalier(-ère)s,
Il est temps qu’on parle un peu entraînement ! Et aujourd’hui, on commence une série d’articles sur les pré-requis pour notre future compréhension du plan d’entraînement : la physiologie du cheval & celle de l’effort.
Soit :
« Comment ça marche, le corps d’un Cheval pendant l’effort ? »
Et là, la littérature nous laisse en plan.
De manière générale, vous trouverez toute sorte d’études sur l’Humain qui veut se mettre au running… mais pour le Cheval, c’est quasi le néant. On trouve cependant quelques études sur la physiologie des chevaux de course… C’est un début.
J’ai donc lu plusieurs thèses vétérinaires, parcouru plusieurs livres d’anatomie, et voici ce que je peux vous résumer sur les caractéristiques métaboliques de cet athlète qu’est le Cheval
1.Des poumons… en or !
On a l’habitude de mesurer chez l’Homme, sa capacité à l’effort, avec ce qu’on appelle le VO2 max (pour Volume Oxygène maximale). C’est la quantité d’oxygène consommée pendant l’effort.
Pour faire simple, plus ce chiffre est élevé, et plus vous pouvez tenir l’effort longtemps.
On est capable de comparer cette donnée pour n’importe quel être vivant. Le Cheval est un animal extraordinaire ayant un VO2 max bien supérieur à l’Homme !
Cette capacité est améliorable avec de l’entraînement, et sert de suivi pour les Hommes lors de leur entraînement de course à pied.
Ces mesures sont relativement faciles à obtenir pour un humain, l’équipement pour le mesurer étant calibré pour nous. (Il faut souffler dans une sorte de masque/tuyau, qui va mesurer le débit d’oxygène).
Cependant, pour un Cheval, c’est beaucoup moins accessible, faute d’équipement « simple »… ( imaginez le gentil cheval qu’il faut pour accepter de souffler dans un masque ). Pour l’entraînement, on va donc se focaliser sur le rythme cardiaque, bien plus facile à prendre.
La fréquence respiratoire du Cheval augmente de façon linéaire avec la consommation d’oxygène, jusqu’à un certain point. Au-delà, il lui est impossible de « respirer plus » et d’apporter plus d’oxygène à son cœur. Au repos, cette fréquence respiratoire oscille entre 7 et 15 mouvements/ min. A l’effort, les chevaux vont jusqu’à faire 1 respiration par foulée de galop.
Pour info, le cheval ne respire pas par la bouche, mais seulement par les naseaux !
Une partie de l’air respiré n’est pas utilisé par le cheval : tout l’air contenu par le réseau respiratoire n’est pas assimilé par les poumons, et 60% est ainsi inutilisé. Au passage, seuls les oiseaux auraient la capacité à amener 100% de l’air respiré aux alvéoles de leurs poumons. Ce « volume mort » d’air est une constante, d’où le besoin général de respirer plus vite/ fort quand l’effort augmente, afin d’amener la bonne quantité d’air aux poumons.
2. Un cœur gros… comme ça !
Le cœur du cheval mesure environ 26 cm de diamètre et pèse entre 3 et 5 kg, selon l’entraînement du cheval. A titre de comparaison, un ballon de basket fait environ 24-25 cm de diamètre (pour 500 g).
Notre cheval enferme donc un cœur dont le volume est environ équivalent à un ballon de basket dans sa cage thoracique… pas mal !
Au repos, le rythme cardiaque du cheval est compris entre 30 et 40 pulsations/ min. Il peut monter jusqu’à 240 pulsations/min.
3. Des muscles… d’acier !
Pas de mouvement sans muscle ni squelette.
Tout comme nous, le Cheval a plusieurs types de muscles : les « rouges » (qui sont sollicités selon la volonté du cheval) et les « blancs » (qui fonctionnent automatiquement). Certains de ses muscles sont spécialisés dans les efforts de longue durée. D’autres, dans les efforts intenses, mais plus brefs. Tout dépend de la composition des fibres musculaires qui les constituent.
Les Chevaux possèdent évidemment les 2 types de fibres dans leurs muscles : par exemple, sur un parcours de CSO, un cheval va faire appel à ses fibres « lentes » durant le galop, et aux fibres « rapides » pour le saut.
Les proportions de ces fibres dans les muscles sont différentes selon les races : Les Pur-Sang Arabes auront plus de fibres « endurantes », quand les Quarter Horses auront plus de fibres « rapides ».
Que retenir de tout ça ?
Nos chevaux sont taillés pour bouger ! Il ne tient qu’à nous de modeler leurs extraordinaires prédispositions et de développer leurs talents pour en faire des athlètes, qui nous emmèneront plus vite, plus haut, plus loin !
Angélique