Comment gérer ses allures en fonction du terrain ? – Partie 1
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Hello cher(-ère)s Cavalier(-ère)s,
Je continue à répondre aux questions de Sam. T !
Préambule :
Pour cet article, il est encore très personnel : je vous parle des grandes lignes… et de l’expérience que j’ai lue, que j’ai vue, que j’ai vécue.
Qui plus est, Cantad, n’a pas de problèmes de santé particulier, et commence à avoir de l’expérience en extérieur.
A adapter donc, selon :
– la santé de son cheval, son niveau de forme, son expérience,
– votre propre expérience de pilote,
– la ferrure ou non…
Alors voici quelques pistes, pour aborder tout ça bien plus sereinement !
Les généralités…
Promis, cet article va aller un peu plus loin que « quand ça glisse, marchez au pas », et « une bande herbeuse ? ok pour galoper ! »
Ceci dit, je vais l’écrire quand même : toute situation qui vous paraît périlleuse, mérite l’allure la plus lente possible. Le but étant surtout de rentrer à la maison ! 😉
Pour les cavaliers d’endurance, la gestion des allures à l’entraînement et en course, pourra être un peu différente.
Pour les randonneurs, qui n’ont pas la notion de vitesse, la question ne se pose pas vraiment.
En entraînement, ou en randonnée, on a le temps ; ce qui n’est pas forcément le cas lors d’une course.
Dans les 2 cas, quoiqu’il en soit, on veut éviter les blessures et la boiterie.
Les terrains profonds
Les terrains mous sollicitent les tendons : ils sont donc de bons « fortifiants », à condition d’y aller progressivement.
Loin d’être à éviter à tout prix, ils permettent en effet de renforcer cette zone anatomique : le cheval apprend à y trouver l’équilibre de ces membres, la façon de poser les pieds,… mais cela demande du temps !
Un conseil qui marche (ahah ! 😅) tout le temps : soit vous augmentez la durée, soit vous augmentez l’intensité, mais ne faites pas les 2 en même temps.
Aucun conseil ne saurait cependant remplacer votre jugement en temps réel du terrain et votre connaissance de la santé de votre cheval ; mais vous devez garder en tête qu’un travail trop intense et trop long dans des sols aussi mous, peut endommager et enflammer les tendons de votre cheval.
Certains chevaux ont des fragilités : il vous appartiendra d’adapter vos temps d’exposition, ou peut-être vous faudra-t-il éviter complètement ce type de zone.
Le sable :
On le rencontre principalement à la plage. Si vous avez la possibilité de partir à la plage avec votre cheval, il vous faudra marcher dans la zone de sable profond, pour rejoindre la mer.
C’est une bonne chose : c’est l’occasion de renforcer les tendons, en restant au pas. Attendez d’avoir rejoint la zone plus humide, où le sable est davantage tassé, pour le trot ou le galop.
En course, le temps chronométré peut vous amener à gérer vos allures différemment.
Exemple : j’ai fait une course dans le Marquenterre, en 2018 : beaucoup de dunes, et de sable profond. En entraînement, j’aurai marché quasiment tout le long, ou trotter vraiment occasionnellement, avec parcimonie.
Mais là, la pression du chrono fait que j’ai alterné trot et pas, quelques minutes à chaque fois.
Il faut trouver l’équilibre entre « il faut avancer » et « je dois préserver mon cheval ».
Voici donc ce que j’aurai fait, pour Cantad et moi, mais vos réponses peuvent varier !
La boue :
Bon, encore le sable, c’est souvent fun : ça annonce la plage ; autant la boue… 🙄 C’est plutôt synonyme d’Hiver sans fin et de problèmes d’humidité ! 😒
La sensation de succion n’est pas très agréable pour le cheval, qui n’aime pas être entravé : son instinct de fuite en prend un coup, et il peut vite paniquer pour se libérer. Dépense d’energie et mental entamé : 😭
Petite parenthèse : certains sables mouillés peuvent s’apparenter à de la boue, je les mets dans la même case !
Dans ce genre de terrain, perdre une chaussure ou un fer est très plausible. Les chevaux pieds nus sont avantagés : pas de succion pour retenir le fer, et une meilleure accroche, sur ce terrain aussi glissant.
Si vous avez un cheval chaussé ou ferré, votre gestion du terrain devra être encore plus pertinente.
On l’évite au maximum, et quand on n’a pas le choix, on y va tranquillement.
Ceci dit, la boue n’est pas universelle : collante, glissante… suivant la terre, le résultat boueux a des rendus bien différents. Plus vous sortirez, plus vous aurez la connaissance, et plus votre cheval aura l’expérience, pour reconnaître les différents types de boue et adapter l’allure ou la vitesse !
La boue peut aussi aisément cacher des choses : cailloux, branches, trous… il faut redoubler de vigilance ! 👀
C’est pour ça qu’en entraînement, je vous encouragerai à faire quelques foulées de trot dans la boue, en prévision des jours de course.
Exemple : On a fait une course particulièrement boueuse, à Port St Louis, en 2019. De la boue tout le long, sans exception. Plutôt collante que glissante… Bon, ben autant vous dire que là, on a alterné pas et trot, à petite allure. Notre course la plus lente, jusqu’à présent ! C’était pas nouveau pour nous : on venait du Nord, tout de même ! 😂
Par contre, galoper dans la boue, je déconseille vraiment, en règle générale : trop dangereux et glissant.
Ce que j’aurai fait, avec Cantad : il est ferré et plaqué, et c’est bien sûr c’est selon la typologie de boue.
Le dénivelé : les collines et autres montées/descentes
Le dénivelé est une super opportunité en équitation d’extérieur ! Elle promet un joli point de vue, et un bon exercice cardio musculaire, en prime.
Les Montées :
Une montée peut vite être épuisante pour un cheval habitué aux terrains plats. Le pas sera la meilleure des allures en ce cas.
Elle permet de préserver mais aussi de renforcer la condition physique de son cheval. Un atout de choix, pour l’entraînement.
A la maison, au fur et à mesure des séances, on pourra bien sûr prendre le trot et le galop, dans un souci d’améliorer la condition physique de son cheval.
On peut se permettre dans ce cas de pousser un peu les séances, et alterner les efforts « long et lent » et « intense et court ». Une sorte de fractionné, quelque part.
Attention, en course, la gestion sera cependant différente :
❌ 🔥 On ne crâme pas son cheval sur une course ! 🤓
Ne faites donc pas l’erreur de débutant, d’aborder une montée au grand trot ou au galop : votre cheval vous la fera, mais vous aurez beaucoup puisé dans ses réserves d’énergie… un peu le contraire de l’endurance, en fait ! Et j’en ai déjà vu un paquet en course… 🤦♀️
C’est au pas ou au petit trot que les dénivelés se franchissent, en course.
D’ailleurs, jetez un oeil sur les cavaliers d’endurance pros et amateurs éclairés, c’est généralement ce qu’ils font. Ils vont attendre des terrains plus roulants pour rattraper le retard, et augmenter l’allure.
Voici ce que je fais moi, avec Cantad :
Les Descentes :
Pour les descentes, elles ont l’avantage de faire travailler les membres des chevaux, pour leur apprendre à bien poser les pieds, et à trouver leur équilibre : il apprennent à reporter leur poids sur l’arrière. Elles sollicitent les tendons, les articulations, et le squelette.
Elles arrivent en général avant ou après un effort de montée : c’est donc un moment de « repos » et « faible effort » qui est bienvenu.
Un vieux diction d’endurance dit qu’un cheval a un nombre limité de kilomètres en descente à parcourir. Mieux vaut donc économiser son cheval en prenant l’allure la plus adéquate possible, selon le pourcentage de pente, pour le préserver au maximum.
Plus c’est pentu, plus c’est long, plus il faut faire attention.
(et ça rime, en plus ! 😂)
C’est assez intuitif, en même temps !
Ma gestion, avec Cantad. Pour les allures supérieures, à voir selon le degré de la pente, et sa durée !
On oublie donc la descente version Gandalf et la charge des Rohirrim, dans le Seigneur des Anneaux : laissez ça pour les cascadeurs et les films ! 😱
Les terrains herbeux
🥰 Ce sont les terrains préférés pour nombre d’entre nous, car ils ouvrent le champ des possibles. Pas, trot ou belles galopades : tout est permis !
Cependant, l’herbe peut se révéler traître : elle devient un terrain glissant, si elle est un peu humide.
L’herbe haute peut cacher des trous, ou des tranchées, ou des objets abandonnés : ouvrez les yeux ! 👀
Je pense que celui-là, c’est le plus universel : peu importe la santé de son cheval, on doit tous faire la même chose à priori ! 😆
Les chevaux pieds nus s’en sortiront mieux sur herbe mouillée : ils auront une meilleure accroche.
Ceci dit, la ferrure n’est pas un désavantage pour autant, suivant la présence de crampons, la typologie du fer (duplo ? ou autre)… et les hipposandales sont généralement en matériaux qui accrochent bien.
Le bitume, les cailloux, la neige et l’eau : à venir dans la suite de l’article !
Parce que ça fait déjà beaucoup de mots, et qu’on n’a pas tout abordé… la suite dans un prochain article !
Jusque là, vous en pensez quoi ?
Angélique